Comme pour la saison 1, je retranscris la saison 3. Je tiens les dialogues à partir d'une traduction proposée mais aussi par ma propre traduction à certain moment. Voilà le début !
La calèche chargée de bagages sur son toit était tirée par deux magnifiques chevaux noirs lancés dans un trot rapide. Ils avançaient ainsi sur un chemin en terre sèche menant au château de Rivombrosa.
Des mains gantées tenaient la longue vue en direction du carosse qui arrivait. Avec cet homme, cinq autres personnes étaient là, sur leur cheval à l'arrêt, vêtus tels des brigands, attendant le signal de celui qui semblait être leur chef et qui regardait l'arrivée du convoi attentivement. Chacun regardait dans la même direction sentant l'approche de l'action de plus en plus rapide. Lorsque la calèche arriva à proximité du bois dans lequel se trouvait le groupe, l'homme armé regardant à la longue vue replit celle-ci avec soin tandis qu'un léger sourire s'affichait sur ses lèvres, ses yeux étaient, eux, toujours rivés sur le carosse.
-Nous y voilà...
L'un des membres du groupe se mit à regarder celui que l'on pouvait supposer être le chef.
-Alors, l'information était juste...
Le jeune homme prit son masque en cuir et le mit ne laissant reconnaître que ses yeux et sa bouche. L'homme enthousiaste reprit.
-Finalement, nous allons mettre les mains sur les financements des troupes françaises !
-Et il n'a même pas d'escorte, reprit le chef.
Les autres brigants cachèrent les bouches avec des foulards jusqu'alors noués autour de leur cou.
-A l'attaque, dit calmement mais fermement le dirigeant de la mission tout en reprenant son cheval en main.
Le carosse roulait alors dans le petit bois lorsqu'il dut s'arrêter, le passage étant bloqué par homme chevauchant un bel étalon noir. Le coche adressa la parole à l'individu qui l'empêchait de poursuivre son chemin.
-Monsieur, laissez la route !
A peine eut-il terminé sa phrase, l'homme masqué s'approcha à cheval, au pas brandissant lentement son fusil vers lui. Le coche voulut prendre l'arme qui se trouvait à ses pieds mais il n'eut pas le temps pour cela.
-Ah ! Ah ! Ah !
Il se résigna alors, comprenant que c'était mieux ainsi. Il regarda alors son agresseur s'approcher plus près de la voiture, tandis que son groupe arrivait au galop.
-Descendez ! Vous compris français ? Descendez, prononça l'un d'eux en le menaçant de son arme. L'homme prit au piège quitta son poste et se rangea devant ses chevaux, regardant les moindres faits et gestes des bandits.
Le premier à l'avoir agressé se dirigea vers la porte du carosse, menaçant toujours avec son pistolet.
-Vous là-dedans, descendez ! Descendez ! Et la vie vous sera épargnée ! M'avez-vous compris ?
La poignée s'agita doucement et d'un geste de la main, le dirigeant de l'affaire demanda à sa troupe de baisser leurs armes, ce qu'ils firent aussi tôt. La porte s'ouvrit, un pied se posa sur la marche puis un deuxième au sol et une jeune femme blonde vêtue d'une robe bleue, d'une veste grise et d'un châle assorti à la robe, apparut, regardant sans crainte l'agresseur de son convoi. Le brigand avait l'air déstabilisé, il posa son arme à son tour et inclina la tête étonné.
-Evidemment vous vous êtes trompé de carosse... Vous aurez donc la gentillesse de me présenter vos excuses et de nous laissez repartir...
Amusé le jeune homme se mit à sourire.
-Et vous, qui êtes-vous ?
-Enlevez ce masque que je puisse au moins voir votre visage.
Le garçon descendit alors de son cheval et s'approcha de sa victime.
-Vous ne me semblez pas française, déclara-t-il en la regardant de haut en bas et arborant son arme sur son épaule.
-Je suis italienne comme vous...
Le jeune homme se mit à marcher lentement tout en restant non loin d'elle.
-Je comprends... Donc, si vous n'êtes pas française, dit-il en s'approchant du carosse et en regardant l'intérieur tandis que la jeune femme se retournait pour voir ce qu'il faisait, et si vous ne transportez pas ce que nous recherchons, je pourrais décider de vous laissez partir, ajouta-t-il en revenant vers elle.
-Que c'est généreux de votre part, osa-t-elle dire moqueusement. Puis-je savoir comment vous vous appelez, dit-elle en regardant cet homme étrange qui ne cessait de sourire depuis le début de leur dialogue.
-Quelle question !! Où est le commis de banque, demanda subitement l'un des brigands.
-L'épervier, reprit le chef du groupe. Ils m'appellent l'Epervier.
Les jeunes gens se regardèrent sans un mot pendant quelques secondes puis le garçon fit demi-tour et s'approcha de son cheval afin de donner ses ordres.
-Laissez-les partir, dit-il avant de se retourner vers la jeune femme qui s'apprêtait à remonter dans son carrose.
-Ainsi, soyez gentille, comme je l'ai été avec vous, donnez-moi votre nom...
-Je suis Agnès Ristori, comtesse de Rivombrosa, répondit-elle.
L'Epervier fut surpris d'une telle réponse.
-Agnès Ristori ?
-Je vois que le nom des Seigneurs de cette terre ne vous est pas inconnu...
L'homme reprit le dessus sur ce qui venait de se passer et il indiqua la direction de son pistolet.
-Allez-y maintenant. Vous êtes presque arrivée chez vous... Allez-y...
Ils échangèrent un dernier regard puis Agnès remonta dans son carosse que l'Epervier prit soin de refermer.
-Allez, français, allez, cria l'un des brigands pendant que le chef revenait vers eux. Le coche reprit sa place et les rennes, à l'intérieur, Agnès était bouleversée par cette rencontre imprévue, elle soupira et le carosse se remit en route.
-Les informations n'étaient pas exactes, commença l'un des brigands. Il n'y avait aucu trèsor.
-Du moins, pas celui que nous attendions, reprit le jeune homme souriant qui s'était remis en selle.
Ils talonnèrent leur monture respective et repartirent des les bois.