Voilà la fameuse surprise pour le fofo !!! Pas une fanfic réellement mais une retranscription de la série telle qu'elle est !
Les deux jeunes gens vêtus à la façon de servants, se donnaient à l'une de leurs activités préférées : la course ! A travers le comté de Rivombrosa, tous les deux demandaient le plus grand galop à leur monture ! Pendant le premier temps de la course, c'est le plus joueur qui tenait la tête. Il se couchait presque sur son cheval, pour fendre l'air mais aussi éviter de recevoir des branches en plein visage. De temps à autres, il tournait le regard derrière pour voir la distance qui le séparait de son rival. Ils passèrent à toute vitesse à l'orée de la forêt puis prirent un chemin plus étroit qui s'enfonçait dans le bois verdoyant. En un certain endroit, ce même chemin se séparait en deux, coupé par un grand arbre, puis les deux routes se rejoignaient à nouveau quelques mètres plus loin. C'est en ce lieu-ci que le cavalier jusqu'alors perdant prit l'avantage en empruntant le chemin le plus court. L'homme de tête garda cette position un long moment. Ils sortirent de la forêt et passèrent dans une vallée bordée de montagnes, longeant également un joli fleuve. Mais le destin allait à nouveau changer à l'arrivée au petit pont, près des champs des paysans de Rivombrosa où quelques uns d'entre eux travaillaient d'ailleurs à cet instant. La tête de course emprunta le chemin dans sa continuité alors que son concurrent eut une bien lâche idée. Regardant le jeune vainqueur du moment s'éloigner dans le chemin, pendant que son cheval, qu'il maintenait comme il pouvait sur place, trépignait d'impatience de reprendre la course, le vaincu des bois décida de passer au travers d'un champ cultivé, il s'y engagea un sourire malin aux lèvres. Un des propriétaires du terrain tenta de le rattraper mais en vain, il était déjà parti, menant son cheval brillamment dans ce milieu peu praticable. En sortant du champ dans un petit galop, il vit son rival qui approchait du croisement de leur chemin respectif, il eut le temps de faire accélérer son cheval et de prendre de nouveau la première position. La course se poursuivit ainsi, menée par le cavalier vainqueur de première heure, ils traversèrent la forêt de chasse toujours l'un près de l'autre, puis le cavalier fermant la route s'avoua vaincu et relâcha le galop en parvenant au sous-bois situé juste à côté de l'arrivée. Celui qui était pour le moment vainqueur continua à la même allure, suivi par le perdant, il tourna sous un porche de pierre, continua sur sa lancée pendant quelques instants puis parvint enfin à l'arrivée, riant fièrement aux éclats pendant qu'autour de lui des personnes s'activaient à diverses tâches, plumant par exemple de la volaille. Il arrêta son cheval petit à petit, brandissant sa main en l'air en signe de supériorité tout en soufflant soulagé, pendant que derrière lui, le malheureux perdant arrivait au trot.
-Victoire !
Le jeune homme, heureux, lâcha les rennes, passa sa jambe au-dessus de l'encolure de son cheval et sauta au sol sans se tenir, soupirant de bonheur, le tout sous le regard des spectateurs.
-Bravo, dit-il en caressant l'épaule de son cheval.
La deuxième cavalier qui s'était arrêté peu de temps après l'heureux vainqueur sauta plus discrètement de selle. Il soupira en retirant son chapeau d'un geste rapide, laissant tomber ses cheveux blonds sur ses épaules.
-Ma chère Elisa, j'ai gagné, dit-il en regardant son fidèle équidé.
La jeune personne attrapa son cheval par la bride et se dirigea d'un pas sûr et rapide vers le jeune homme, le faisant tourné le regard vers elle.
-Tu as triché !
-Non ma chère, j'ai gagné, ajouta-t-il tout en commençant à avancer vers l'écurie après avoir pris les rennes dans sa main, marchant lentement, à la vitesse de la cavalière qui le suivait légèrement en arrière de lui.
-Une bien jolie victoire, ajouta-t-elle en riant légèrement, indignée. De malheureux paysans vont retrouver leur champ sacagé, tu crois qu'ils vont être contents...
-De toutes façons, reprit le garçon qui avançait toujours, regardant droit devant lui et se tenant droitement comme il le faisait depuis son arrivée dans la cour, on est jamais contents. Nous, les serviteurs, on passe notre temps à se plaindre, tu le sais. Quoi qu'il en soit, j'ai gagné, aucune règle n'empêche de prendre des raccourcis, finit-il toujours aussi entêté.
-Hmmm, hmmm, marmonna la jeune femme, alors, dans ce cas, la prochaine fois, nous établirons des règles plus strictes.
-Entendu ma chère, conclut-il toujours fièrement en entrant dans l'écurie suivit de sa belle accompagnatrice...
La jeune Elisa prit une robe brune dans la penderie située près de la porte d'entrée de sa petite chambre. A peine eut-elle repoussé la porte du meuble et posé sa robe sur le fauteuil qu'une femme entra sans prendre la peine de refermer la porte derrière elle.
-Elisa, commença la femme au port altier vêtue d'une belle robe sable accompagnée d'un chapeau et d'un évantail aux couleurs assorties. Que cela ne se reproduise plus, tu m'entends, continua-t-elle en avançant vers Elisa qui se tourna vers elle. Tu es la dame de compagnie de ma mère, non une dévergondée qui va chevaucher à travers les bois avec les palefreniers.
A cette remarque, la jeune Elisa baissa le regard qu'elle maintenait jusqu'alors dans celui de son interlocutrice qui la regardait de haut en bas.
-Et pour tout arranger, vêtue comme un homme, rajouta-t-elle indignée. Seigneur, quelle honte !
Elisa se regarda alors que sa maîtresse détournait son regard vers le restant de la pièce. Prenant son courage à deux mains, la jeune femme s'avança de quelques pas vers la noble dame, qui n'eut d'autres choix que de la regarder dans les yeux.
-Comtesse, avec Angelo, on était...
-Silence, coupa-t-elle alors qu'Elisa baissait à nouveau le regard, étonnée par le comportement de madame. Qui t'as autorisée à répliquer, reprit-elle alors qu'Elisa la regardait à nouveau. Ce n'est pas parce que ma mère s'est laissée attendrir et qu'elle t'a permit de venir au château, que cela te donne un titre de noblesse Elisa...
Rabaissée à son rang, la jeune femme préféra regarder le sol.
-Si tu ne sais pas comment doit se comporter une dame de compagnie, sans doute, vaudrait-il mieux que tu retournes d'où tu viens. Pour moi, rien de plus facile que de te renvoyer dans ton auberge.
-Oui, comtesse, je le sais, dit Elisa en osant la regarder dans les yeux.
-Et n'oublie pas, tu es ici uniquement grâce à la bienveillance de ma mère, articula-t-elle en la regard de façon méprisante. Si j'avais eu mon mot à dire, tu serais encore avec ta soeur et ta mère en train de mourir de faim, insista-t-elle pendant qu'Elisa regardait ailleurs, trop affectée par de telles paroles. Me suis-je bien fait comprendre, madame, Elisa de Rivombrosa ?
-Oui.
-Et vas remettre immédiatement des vêtements décents. Ensuite, tu iras retrouver ma mère, la comtesse Agnès, dépêche-toi, termina-t-elle sèchement.
Elisa restait là, pendant que sa maîtresse partait, la regardans se retirer du coin de l'oeil.