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| LE JOURNAL D'ELISA.. | |
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+11Jerrica10 queen maxelco27 jumelle30 isa72 meryou angelyne cassidie34 Elisa Rivombrosa coco Mimi di Rivombrosa 15 participants | |
Auteur | Message |
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Elisa Rivombrosa Administratrice
Nombre de messages : 7822 Age : 39 Localisation : Somme Date d'inscription : 16/01/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Mer 18 Fév - 23:16 | |
| Si je n'ai pas encore mis de commentaires, c'est pour la simple et bonne raison que je n'ai pas encore eu le temps de lire la suite, c'est qui me rend amère d'ailleurs. mais crois-moi, que dés que j'aurais ce temps précieux, je me ferais un plaisir de te lire. C'est vraiment frustrant de savoir que le journal d'Elisa est là, à ma portée et que je ne puis le lire immédiatement. | |
| | | Mimi di Rivombrosa Auteur du Journal Intime d'Elisa
Nombre de messages : 113 Age : 67 Localisation : Bruxelles - Belgique Date d'inscription : 16/09/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Jeu 19 Fév - 2:08 | |
| A peine avions nous passé la porte de sa chambre, que la comtesse s’adressait à moi avec franchise comme à son habitude « Il n'est pas pour toi, Elisa ». Ce rappel à l’ordre de ma si douce maîtresse, sans ménagement pour mon cœur, déchira comme un éclair le ciel de ma naïveté. Je conservai ma contenance et sauvai les apparences au prix d’un grand effort qui me coûta beaucoup mais que je pus néanmoins mener à bien, grâce à l’expérience et à la pratique de mon statut de servante qui exige bien souvent de taire toutes les pensées et tous les sentiments qui pourraient contrarier les maîtres. La Comtesse continua en m’interrogeant sans faux-semblant sur les étranges propos que son fils avait tenus dans la bibliothèque et tout en me rappelant son attachement pour moi elle précisa sans détour qu’un titre de noblesse nous séparait irrémédiablement. Je fis l’ignorante et la rassurai quant à mon désir de respecter nos différences de conditions. Je lui avouai que son fils m’avait certes fait impression mais sans pour autant que des conséquences fâcheuses n’en résultent. La Comtesse alors, s’empressa d’ajouter que j’avais assurément moi aussi fait impression sur le Comte. Aucun mot ne pourrait rendre fidèlement ce que j’éprouvai à ce moment au fond de mon âme. Mon cœur s’emballât comme un fou à cette nouvelle. Ce n’était là rien d’autre que ce qu’il voulait entendre et je le sentais manifester sa joie et son bonheur en bondissant dans ma poitrine. Je réussis néanmoins à dissimuler le ravissement et l’ivresse dans lesquels me plongeaient les propos de ma maîtresse. La Comtesse poursuivit en me mettant en garde le plus sérieusement du monde sur les risques et les dangers que courent les jeunes-filles vertueuses comme moi, à se tenir trop près de jeunes hommes nobles peu désireux de tempérer leur naturel viril et passionné. Je compris alors, que l’inquiétude de la Comtesse tendait à me protéger de périls menaçants pour ma vertu et mon avenir et qu’elle tremblait de me voir méconnaître. Craignant de ma part un aveuglement par innocence, elle prit un ton plus ferme encore, n’hésitant pas même, à douter de la capacité de son fils à contrôler ses penchants puisque après tout, lui aussi, selon elle, n’était qu’un homme soumis à ses sens. Ma promesse de me tenir sur mes gardes ne sembla pas lui suffire puisque elle m’enjoint à me tenir plutôt « très loin de lui » et à renoncer à mes promenades pour quelques temps. Son ton et sa détermination qui me sommaient plus qu’ils ne m’encourageaient me prouvèrent, si il le fallait encore, la gravité et le sérieux de ses préoccupations. J’achevai de préparer le coucher de la Comtesse qui me paraissait très tourmentée. Je m’enquis de savoir ce qu’elle souhaitait encore de moi aujourd’hui et ce qu’elle attendait de moi pour demain. « Rien de plus ni de moins que ce que tu fais pour moi depuis je t’ai appelée à mes côtés, ma très chère enfant » me dit-elle en caressant ma joue. « Tu es parfaite et tes attentions pour moi réchauffent mon cœur jour après jour. Je ne supporterais pas que le malheur vienne ruiner les qualités de ton âme qui ne mérite que bonheur et bénédiction ». | |
| | | Mimi di Rivombrosa Auteur du Journal Intime d'Elisa
Nombre de messages : 113 Age : 67 Localisation : Bruxelles - Belgique Date d'inscription : 16/09/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Ven 20 Fév - 19:29 | |
| En refermant la porte de la chambre de la Comtesse Agnès derrière moi, je me retrouvai dans le corridor face au Comte, souriant , manifestement ravi de m’avoir surprise et déconcertée par sa présence. Il ne semblait visiblement attendre que moi depuis quelques moments déjà. Il me demanda si sa mère était couchée, sans que j’eus l’impression qu’il s’agissait-là d’un réel souci pour lui. Je répondis affirmativement en évitant de le regarder, et m’empressai d’annoncer l’intention qui était la mienne de me retirer moi aussi. Je le saluai et me dirigeai sans attendre vers ma chambre. Il m’obligea à m’arrêter et me signifia qu’il ne pouvait me le permettre avant que je ne l’aie « contenté » comme, selon lui, je lui en avais fait la promesse. Je ne compris pas immédiatement ce qui se cachait derrière son « contentement » et ma promesse mais je ne fus que incomplètement soulagée quand il me rappela que je m’étais engagée à lui faire la lecture de la tragédie. Je le soupçonnai d’avoir en fait, assez peu d’intérêt pour l’œuvre de Racine et de vouloir profiter de cette aubaine à d’autres fins assurément moins estimables. J’avais jusque là apprécié immensément tous les signes d’intérêts du Comte pour moi, quelques ils soient, mais il me sembla qu’à présent, ses manières outrepassaient ce que les convenances imposent à une jeune-fille qui aspire au respect de sa réputation. Je proposai donc de remettre cette lecture à demain car il me semblait inconvenant de ne pas y faire participer, sa mère, la Comtesse Agnès et j’avançai prestement vers ma chambre. Il s’avança alors plus prestement encore et se plaça devant la porte m’empêchant ainsi d’entrer dans ma chambre et me répondit plein du toupet qu’il avait laissé paraître dans la bibliothèque et guettant ma réaction, qu’il y avait des aventures auxquelles les mères ne devraient pas participer. Je sentis monter en moi une belle irritation en présence d’une telle arrogance et j’y puisai le courage de répondre à son culot et à son effronterie en ajoutant sans me démonter et en affrontant son regard sans plus aucune gêne, que les jeunes-filles vertueuses feraient bien elles aussi de les éviter. Il n’esquiva pas ma remarque, « touché » tel au fleuret, qu’il avait été par la pertinence de mon bon mot. Encouragée par mon succès, je m’avançai et lui marchai volontairement sur le pied en feignant hypocritement, comme il s’était lui-même comporté à mon égard, d’avoir été maladroite. Et en m’en excusant perfidement, je rentrai dans ma chambre, le laissant coi et ridiculement pris à son propre piège tant il était trop sûr de lui et suffisant! Je ne peux m’empêcher de l’imaginer, pantois derrière ma porte ni de jubiler du bon tour que je lui ai joué ! N’a-t-il pas reçu la juste monnaie de sa pièce le plus joliment du monde ? Mais… Seigneur !!! Je n’ai jamais rien ressenti de pareil de ma vie !!! | |
| | | Elisa Rivombrosa Administratrice
Nombre de messages : 7822 Age : 39 Localisation : Somme Date d'inscription : 16/01/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Dim 22 Fév - 17:53 | |
| Stupéfaction!!!!!!!! J'en reste sans voix, complètement accro. Désiant qu'une seule chose, c'est une suite, là, tout de suite, sans plus attendre. As-tu déjà pensé réellement à publier tes écrits plus largement? Je ne suis pas experte en la matière, mais ce que je constate c'est que arrive à m'émouvoir plus que n'importe quels auteurs de renommée. C'est sublimissimme, c'est tellement Elisa! C'est vraiment incroyable, et merveilleux. Je suis réellement fan. Ne t'arrêtes jamais, je t'en supplies. | |
| | | Mimi di Rivombrosa Auteur du Journal Intime d'Elisa
Nombre de messages : 113 Age : 67 Localisation : Bruxelles - Belgique Date d'inscription : 16/09/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Mar 24 Fév - 3:26 | |
| Les préparatifs de la fête plongent Rivombrosa dans une atmosphère que je ne lui avais jamais connue auparavant et nécessite une intendance qui dépasse ce que la domesticité à demeure peut ordonnancer par manque d’habitude et en raison du si grand nombre d’invités. Même si tous y mettent leurs bras et leurs cœurs cela suffira-t-il pour contenter la Comtesse Anna qui donne ses ordres et ses instructions, surveille, critique, soupire, se lamente et se désespère d’être aussi mal servie. Il n’en est pas un ou une, à part peut-être Amélie, qui parvient à se soustraire à son naturel exigeant, autoritaire et insatisfait. Elle a d’ailleurs décidé de faire venir de Turin, les meilleurs serviteurs du Palais Radicati qui sont au fait de comment organiser une telle fête et comment servir des gens de si grande importance et de si haute qualité. Ils pourront remédier, selon elle, à l’insuffisance du personnel de Rivombrosa. Je me réjouis quant à moi, d’échapper passagèrement à son emprise tyrannique et à son humeur querelleuse grâce au fait que ma chère maîtresse m’accapare à tout moment pour prendre soin d’elle à défaut des autres domestiques qui ont d’autres chats à fouetter. Nous avons cheminé dans la lecture de Racine sans que le Comte ne se manifeste en demandant d’y participer, ce qui pour moi représente à la fois un certain soulagement et une petite déception… ou peut-être, si je veux être honnête, un petit soulagement et une certaine déception. Oh mon Dieu…Tout se bouscule en moi et brouille mes repères les plus sûrs et les plus solides qui me tranquillisaient tant jusqu’il y a peu. Même si la fête au Château bouleverse bien des habitudes, le désir de la Comtesse Agnès de m’avoir à ses côtés presque de son lever à son coucher ne traduit-il pas son intention bien réfléchie de me tenir éloignée de Fabrice après les évènements de la bibliothèque ? Je ne peux m’empêcher d’y songer pas plus que je ne peux m’interdire de rêver dès qu’un moment se présente où mon devoir n’attend plus de moi la même attention. Je me laisse alors aller à de douces pensées qui, si je me montrais raisonnable, n’auraient droit à n’occuper aucune place dans mon esprit, pas même la plus petite. Mais je ne peux qu’admettre que je remets toujours à plus tard, la décision de ne plus autoriser mon cœur à héberger le plaisir de rêver comme les héroïnes de Racine qui parle si bien des sentiments et du feu qu'ils font brûler dans les âmes. Seigneur !!! Je me sens comme jamais je ne me suis sentie… Si pleine de joie et de gaieté au point que rien ne me paraît impossible ou irréalisable. Sauf peut-être, et pour me rappeler de veiller à garder les pieds sur terre, que la Comtesse Anna se mette à me traiter avec plus de respect et de ménagement ou que Bianca m’épargne sa malice et ses méchancetés malveillantes. | |
| | | maxelco27 Gouverneur
Nombre de messages : 628 Age : 60 Localisation : Loire Atlantique Date d'inscription : 12/03/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Jeu 26 Fév - 0:55 | |
| Vraiment extra!!!!!!!!!!! | |
| | | angelyne Reportrice de Rivombrosa
Nombre de messages : 3916 Age : 69 Localisation : aulnay sous bois Date d'inscription : 24/02/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Ven 27 Fév - 20:26 | |
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| | | Elisa Rivombrosa Administratrice
Nombre de messages : 7822 Age : 39 Localisation : Somme Date d'inscription : 16/01/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Dim 1 Mar - 13:03 | |
| Merveilleux, je ne pourrais plus me passer de ton écriture, j'espère que tu sera inspirée encore longtemps. | |
| | | Mimi di Rivombrosa Auteur du Journal Intime d'Elisa
Nombre de messages : 113 Age : 67 Localisation : Bruxelles - Belgique Date d'inscription : 16/09/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Lun 2 Mar - 2:22 | |
| Aujourd’hui, à l’aube, alors que je me levais après avoir bien peu et si mal dormi, un vacarme provenant de la cour m’attira promptement à la fenêtre. J’aperçus Fabrice, enfourchant son cheval avec l’aide de Justin et quittant rapidement le Château . De le voir s’éloigner, poussant Tempête au galop me déchira le cœur car je me mis aussitôt à penser au moment où il s’en irait pour de bon, retrouver son régiment, si loin, en France et une tristesse immense envahit mon cœur. Je sentis ma gorge se serrer au point de s’étrangler. Je dus m’asseoir et le chagrin qui inonda mon regard et que renvoya le miroir, m’effraya.
Dieu mais que m’arrive-t-il ?
L’impression de perdre pied m’envahit comme lorsque j’étais tombée du pont en me penchant sans présumer du danger et que mon cher papa avait dû plonger dans la rivière pour m’éviter la noyade. Il me faut me reprendre et me persuader que tout cela n’existe que dans les livres et que la vie rattrape et tracasse les rêveuses qui s’aveuglent, se nourrissent d’illusions et s’abreuvent de chimères.
Pour m’apaiser, je m’allongeai sur mon lit et fermai les yeux. Il me fallut sans doute peu de temps pour m’endormir et ainsi échapper à ma mélancolie et à ma déraison. Ma fatigue devait être si grande que je n’entendis pas la maisonnée qui s’agitait déjà depuis plus de deux longues heures, et ce fut Amélie, irritée et indignée de ma paresse qui me réveilla sans trop de ménagement. Elle me sermonna pour ne pas m’être mise au service de la Comtesse pour lui servir son petit déjeuner. En me rappelant à mes devoirs, elle remit immédiatement et sans le savoir de l’ordre dans mes idées inconséquentes. Mais cela durera-t-il ?
L’agitation de tous est perceptible. Encore deux jours et ce sera « le grand jour » ! Mais avant il y eut aujourd’hui !
Nous avons été livrées ! Les robes commandées par la Comtesse sont arrivées en fin de matinée et ma maîtresse, malgré sa fatigue, s’est livrée de bonnes grâces aux essayages qui ont permis à la petite main qui accompagnait le tailleur de donner un peu d’aisance dans le dos et de consolider une couture. J’ai admiré la dextérité de cette toute jeune-fille si timide et discrète qui en quelques coups d’aiguilles nous a montré sa maestria, ce qui lui a valu les félicitations de ma maîtresse qui l’a récompensée d’une belle pièce d’argent bien méritée.
Et puis, ce fut mon tour. On me présenta la robe qui avait été confectionnée pour moi. Quelle merveille ! J’avais jusqu’ici cousu mes tenues moi-même avec l’aide de ma chère maman et de Maria qui sont toutes deux de bonnes couturières expérimentées. Je n’avais de ma vie espéré porter un vêtement de cette qualité, si bien taillé, coupé dans les règles de l’art et dont les finitions montrent l’expertise d’une grande maison. Les manches ont été finies avec une dentelle si fine qu’elle doit bien valoir, rien qu’à elle seule, trois semaines de gages d’une servante à Rivombrosa. Tout en me réjouissant de cette chance qui m’était donnée, je me suis demandée ce que j’avais bien pu faire pour la mériter et si je ne risque pas de me réveiller d’un si beau rêve. Je me retirai dans ma chambre pour essayer ma robe en compagnie de la petite qui m’aida à m’habiller comme si j’étais une dame.
Je me présentai ensuite à ma maîtresse, vêtue de son cadeau. Elle exigea que je me montre à elle sous toutes les coutures et me félicita de si bien porter le rouge. Je la remerciai pour ce cadeau somptueux et lui demandai un conseil sur la coiffure qui siérait à une aussi élégante toilette. Elle me suggéra de laisser ma chevelure libre pour l’après-midi, me disant une fois encore que j’avais des boucles qui méritaient de se montrer et de les coiffer en chignon pour le soir, ce qui y mettrait de la distinction et de la grâce.
C'est alors qu'elle m’ordonna d’aller chercher un petit coffre en ébène dont le couvercle porte ses initiales entrecroisées en ivoire et qu’elle garde précieusement dans son petit meuble de jeune-fille. Elle l’ouvrit et s’empara d’un petit dé en vermeil avec lequel elle avait brodé son propre trousseau. Et rappelant près d’elle la jeune ouvrière, elle lui tendit le dé en lui demandant de continuer à si bien travailler et de persévérer pour que le don que dieu lui avait donné, fasse son bonheur et celui de celles qu’elle habillerait avec tant de talent dans l’avenir. La jeune-fille était rouge d’émotion et la remerciât les larmes aux yeux en bredouillant des mercis pleins de reconnaissance.
Seigneur, aidez-moi à retrouver mes esprits et à extirper de mon cœur ces folles émotions et de ma tête ces si folles pensées… Après avoir prononcé cette prière, mon inconscience prend à nouveau le pas sur ma raison si bien que je me laisserai aller au sommeil en pensant certes à ma nouvelle robe mais en espérant surtout que celle-ci lui plaise... | |
| | | Mimi di Rivombrosa Auteur du Journal Intime d'Elisa
Nombre de messages : 113 Age : 67 Localisation : Bruxelles - Belgique Date d'inscription : 16/09/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Lun 2 Mar - 19:57 | |
| Je viens de m'apercevoir que mon récit du Journal d'Elisa a été reconnu par le forum... Merci à vous! | |
| | | Elisa Rivombrosa Administratrice
Nombre de messages : 7822 Age : 39 Localisation : Somme Date d'inscription : 16/01/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Mer 4 Mar - 23:32 | |
| Mais je t'en pris, c'est la moindre des choses que je puisse faire, à défaut de choses que tu mériterais davantage mais dont je n'ai pas le pouvoir, comme une édition de ton journal par exemple. Merci à toi. | |
| | | queen Conseiller du Roi
Nombre de messages : 2200 Date d'inscription : 27/02/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Dim 8 Mar - 14:59 | |
| TU SAIS QUE JE NE SUIS PAS FRANCAIS MAIS JE AI CHERCHE DE TRADUIRE ET COMPRENDRE FINEMENT TOUT QUE TU AS ECRIT PASQUE JE SENT LE MEME QUE TOI ELISA DE RIVOMBROSA ET LES SENTIMENTS NAISSANT DE ELISA SONT UN VRAIE MARVELLOUSE APPASSIONENT VOYAGE... ET JE PENSE QUE IL EST PROBABLE QUE ELISA ECRIT VRAIMENT TOUT CETTE DANS SON JOURNAUX !!! MERCI ENCORE MERCI GRAZIE GRAZIE N' ARRETEZ PAS .. NON SMETTERE !!! | |
| | | queen Conseiller du Roi
Nombre de messages : 2200 Date d'inscription : 27/02/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Dim 8 Mar - 15:03 | |
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| | | queen Conseiller du Roi
Nombre de messages : 2200 Date d'inscription : 27/02/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Dim 8 Mar - 23:40 | |
| PEUT QUELCUN ADJUSTER L' ORDRE DE CETTE FOND... METTANT ON SUIVANT L' OUTRE .. | |
| | | Mimi di Rivombrosa Auteur du Journal Intime d'Elisa
Nombre de messages : 113 Age : 67 Localisation : Bruxelles - Belgique Date d'inscription : 16/09/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Lun 9 Mar - 10:00 | |
| Je n’arrive pas à trouver mon sommeil. Mon cœur bat lourdement dans ma poitrine et mes tempes résonnent et brûlent de la fièvre qui embrase mes pensées. Cette dernière journée a été pleine de l'enthousiasme de tous pour que la fête de demain soit digne des vœux de la Comtesse Agnès et chacun y voit une occasion de lui prouver son attachement. Fabrice a cherché, depuis le début, à se tenir à l’écart des préparatifs de cette excitation bruyante et turbulente qui semble l’agacer et même l’exaspérer exagérément peut-être. Aujourd’hui j’ai cru mourir. Parfois, je suis tellement troublée que je crains que cela ne se lise dans mes yeux. Je déteste l’idée que l’on puisse lire en moi à livre ouvert et que l’on cherche à exercer une pression quelconque sur mon caractère ou mon tempérament même si je sais que ma seule condition de servante suffit le plus souvent à brider mes désirs et à les transformer en rêve. Je ne l’avais plus aperçu depuis deux longues journées, quand je le croisai dans la bibliothèque brièvement, inopinément et en rougissant comme si il m’avait prise en défaut. Il en sortait pressé, ne prenant que le temps de me demander comment se portait la Comtesse, sa mère. Mais, malgré son impatience à quitter les lieux, il me regarda et me dévisagea avec grande insistance, de bas en haut, comme si il jugeait ma tenue et mon apparence, un sourire énigmatique dans les yeux qui me démontrait qu’il avait perçu mon grand embarras et s’en amusait beaucoup. Un petit rire moqueur apparut même sur ses lèvres prouvant qu’il ne boudait pas une once du plaisir qu’il allait avoir à remettre à sa place la petite orgueilleuse qui avait osé le défier. Et me prouvant qu’il pouvait lui aussi avoir le dernier mot il me dit : « Peut-être ne le savez-vous pas… Mais ma couleur préférée est le rouge… comme celui de vos joues ! Il vous sied à ravir, ma chère ! ». Et il me planta là. Je fulminai et pestai contre moi de n’avoir pu masquer mon trouble mais je n’arrive pas à lui en vouloir tant sa remarque était du meilleur effet même si elle fut faite à mes dépens. J’attends demain impatiemment. Ce sera mon premier bal… même si je n’y serai que pour chaperonner Emilie. La musique, la danse, les toilettes, le feu d’artifice, Fabrice… Tout cela sera merveilleux ! La Comtesse Agnès m’a fait part de l’intention de la Comtesse Anna de me charger de surveiller et de m’occuper de la petite Marquise durant l’après-midi et pendant le bal. Je m’en réjouis. Emilie est une enfant si gaie et si délicieuse et dont le caractère semble s’être forgé jusqu’ici en cherchant à se distinguer résolument de celui de ses parents. Tout semble facile avec elle et j’apprécie tous les moments que je passe en sa compagnie tout comme elle semble apprécier ceux passer en la mienne. Demain, pendant que la Comtesse Agnès sera dans les mains expertes du coiffeur très distingué de sa fille Anna, je rendrai visite à ma chère Lucie dont l’humeur préoccupe tant Antoine et que j’ai négligée depuis le retour du Comte. J’aime toujours lui confier les derniers secrets de mon cœur, elle qui a partagé si longtemps les siens avec moi. A qui d’autre, à part à mes petits carnets, puis-je livrer les réels tourments et les bonheurs qui agitent mon âme ? Je ne doute pas qu’elle me mettra assurément en garde contre mes élans et face aux penchants de mon cœur. Je l’entends déjà me dépeindre gravement les conséquences dangereuses de mes ardeurs et les suites périlleuses de mes empressements. Elle, qui fut si peu raisonnable et prompte à n'écouter que son amour, trouvera, j’en suis sûre, bien des arguments, presque irréfutables, pour me convaincre d’arrêter de rêver. Mais les raisons qu’elle me présentera suffiront-elles à me ramener dans le chemin de la sagesse ?
Dernière édition par Mimi di Rivombrosa le Lun 9 Mar - 19:41, édité 2 fois | |
| | | cassidie34 Notre romancière Rivombrosienne
Nombre de messages : 248 Age : 39 Localisation : Ivry sur Seine (94) Date d'inscription : 10/01/2009
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Lun 9 Mar - 11:34 | |
| J'adore. On s'y croit. En te lisant, je n'ai aucun mal à penser aux scènes de la série. Continue comme ça. Félicitation pour ton talent. J'en suis jalouse mdr | |
| | | meryou Modératrice
Nombre de messages : 1770 Age : 49 Localisation : annecy Date d'inscription : 01/03/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Lun 9 Mar - 12:56 | |
| Merci c'est passionnant!!! | |
| | | queen Conseiller du Roi
Nombre de messages : 2200 Date d'inscription : 27/02/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Lun 9 Mar - 21:49 | |
| Une scene inedite.. mais perfectament MIS dans chettes moments... AH LE BAL.. ET LA POUVRE LUCIE... la jolie et la sufference ! Un amour que naisse et un que termine tragiquement | |
| | | coco Modératrice
Nombre de messages : 1008 Age : 48 Localisation : isere Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Lun 9 Mar - 22:36 | |
| c'est magnifique mimi!!!!!!!!!!! on est passionné rien qu'à te lire...............on se met tres vite dans le bai et tous ces ecrits son supere!!!!!!!!!! je t'envie..........et j'ai hate de lire la suite.......
par curiosité, tu met combien de temps pour ecrir une partie tele que la derniere que tu as ecrite par exemple?..........
en tout cas felicitation | |
| | | Mimi di Rivombrosa Auteur du Journal Intime d'Elisa
Nombre de messages : 113 Age : 67 Localisation : Bruxelles - Belgique Date d'inscription : 16/09/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Mar 10 Mar - 1:22 | |
| Ecrire ce texte m'a pris une toute grande après-midi. Je préfère prendre le temps qu'il faut et produire peu plutôt que beaucoup et de moins bonne qualité par rapport au cadre que je me suis mis et à mon désir de respecter la cohérence de l'histoire et la chronologie. Je ne cherche qu' à donner plus de densité.
Merci pour vos compliments. Ils me touchent beaucoup!!! Je suis ravie que mon travail vous plaise.
Le texte en italique est extrait de la série elle-même.[u] | |
| | | queen Conseiller du Roi
Nombre de messages : 2200 Date d'inscription : 27/02/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Jeu 12 Mar - 22:14 | |
| j' attende la suite... le bal... mimi.... n' arretez pas!! | |
| | | Jerrica10 Dame de compagnie
Nombre de messages : 222 Age : 49 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/03/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Mar 17 Mar - 16:01 | |
| Géniale, cette idée du journal intime. Bravo, tu aurais dû être écrivain. | |
| | | queen Conseiller du Roi
Nombre de messages : 2200 Date d'inscription : 27/02/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Sam 28 Mar - 14:56 | |
| J' ATTENDE LE JOURNAUX !!!! | |
| | | Mimi di Rivombrosa Auteur du Journal Intime d'Elisa
Nombre de messages : 113 Age : 67 Localisation : Bruxelles - Belgique Date d'inscription : 16/09/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Jeu 9 Avr - 1:39 | |
| Après avoir aidé la Comtesse Agnès pour son coucher et vérifié que tout ce qui devait être prêt pour demain l’était, j’ai décidé de me retirer aussitôt dans ma chambre pour me permettre de demeurer au calme et trouver mon sommeil plus facilement que ces jours derniers. Mais comment être tranquille alors que tout s’agite autour de moi et que mon esprit s’anime à la seule pensée de la journée de demain.
Je sortis une fois encore ma nouvelle robe de la penderie et ne résistai pas à l’envie de l’essayer à nouveau. En tourbillonnant et en virevoltant, emportée par mon excitation, je faillis d’abord renverser le verre et la carafe d’eau qui se trouvaient sur le petit bureau mais aussi le chandelier allumé qui éclairait ma chambre. La peur qui me prit, suffit à dompter mon agitation et à me remettre les pieds sur terre en mesurant les conséquences dramatiques qui auraient pu survenir causées par mon inconscience. Je me déshabillai posément et rependis ma robe soigneusement et avec précaution. La crainte d’une mine affreuse qui serait la mienne demain si je ne parviens pas à dormir cette nuit, m’a néanmoins encouragée à redescendre aux cuisines pour me préparer une tisane apaisante et calmante.
La cuisine accablée de chaleur et où le travail ne s’était pas encore arrêté, fourmillait encore d’activités. Les uns étaient aux fourneaux, les autres nettoyaient fruits et légumes, plumaient des volailles, ou évidaient des poissons. Dorine rangeaient les couverts en argent après les avoir frotter vigoureusement et Justin, Angelo et Simon renforçaient les pieds vermoulus d’une table qui servirait à présenter le goûter de l’après-midi. A l’office, deux des servantes de la Comtesse Anna qui repassaient sa robe et celle de la petite Marquise, riaient et se moquaient sans doute de l’accent et de la mise provinciale des serviteurs à demeure.
Bianca, les traits tirés par la fatigue mais sa langue acerbe bien éveillée, ne se priva pas de me faire remarquer que tous ceux qui étaient encore à la tâche n’auraient nul besoin d’une tisane pour s’endormir aussitôt leurs besognes accomplies, tant leur épuisement était grand, éreintés et fourbus qu’ils étaient tous, par un labeur si harassant.
Je ne répondis rien tant son amertume me parut légitime et je ressentis de la honte en songeant à tous les privilèges que ma position auprès de la Comtesse m’avait déjà apportés. En ces circonstances particulières, même mon Amélie qui s’empresse toujours de prendre mon parti et ma défense, ne se manifesta pas et se contenta de détourner son regard fatigué sans mot dire, ce qui me serra le cœur.
La justice et l’équité ne sont que rarement de ce monde et même si les maîtres de Rivombrosa, à l’exception de la Comtesse Anna, sont plus bienveillants et bien meilleurs que la plupart des autres, le sort des serviteurs y est comme ailleurs, bien peu enviable, puisque il oblige à se soumettre aux désirs d’autrui et à mépriser parfois sa propre dignité pour survivre et manger à sa faim. Je remerciai et bénis une fois encore mon cher papa qui considéra, malgré notre condition, l’importance de me donner une éducation en m’apprenant à lire et en m’ouvrant l’esprit à la connaissance. Il m’épargna ainsi la dureté impitoyable des tâches les plus rudes et des pires humiliations. J’espère à mon tour pouvoir en instruisant mon petit Martin, lui permettre de se construire un avenir meilleur que celui promis par son enfance injustement laborieuse, exploité qu’il est par l’impitoyable et malhonnête Colette dans cette auberge infâme, répugnante et dont aucun enfant ne devrait jamais franchir les portes.
En remontant avec ma tisanière presque brûlante, je ralentis et traînai même le pas devant la chambre de Fabrice me plaisant à croire qu’il s’y trouvait. Je n’entendis d’autre bruit que celui des battements de mon cœur mais j’aperçus une lumière qui s’échappait sous sa porte vers le corridor. Que faisait-il ? Lisait-il ou écrivait-il ? Rêvait-il ? Dormait-il ?
Je ne me reconnais plus, moi si fière de mon tempérament calme, raisonnable et réfléchi qui ne m’avait jusqu’ici valu que compliments et bienfaits. Je me fais peur à moi-même tant j’ai l’impression que ma raison n’est plus là que pour me rendre à l’évidence que seul mon instinct et mes sens guident à présent ma vie. Peut-être devrais-je plus écouter les mises en garde de Lucie qui semblait si inquiète pour moi. Seule l’impression de ma capacité à tenir cachées mes folles émotions , parvient à me rassurer et à m’apaiser quelque peu.
A SUIVRE…
Dernière édition par Mimi di Rivombrosa le Jeu 9 Avr - 22:58, édité 1 fois | |
| | | jumelle30 Cavalier du Roi
Nombre de messages : 194 Age : 46 Date d'inscription : 18/12/2008
| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. Jeu 9 Avr - 18:33 | |
| on ce crois vraiment en train de lire son journal franchement bravo et encore bravo jai juste hate de voir la suite | |
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| Sujet: Re: LE JOURNAL D'ELISA.. | |
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